
Et si vous intégriez un manager du bonheur ?
Nouveau métier apparu récemment en France, le Happiness Manager (manager du bonheur) semble progressivement s’installer dans les entreprises. Au-delà d’un simple effet de mode, cette fonction peut apporter de réels bénéfices à vos collaborateurs et à votre société.
Marque employeur, productivité, risques psychosociaux (RPS), … Le bien-être au travail des collaborateurs est de plus en plus un sujet stratégique pour les entreprises. Mais faute d’une équipe dédiée, beaucoup de décideurs se retrouvent démunis face à ce nouveau domaine. Selon la taille de l’entreprise et son organisation, définir à qui confier cette mission complexe et parfois délicate peut se révéler être un vrai casse-tête. La nomination ou le recrutement d’un Happiness Manager pourrait bien être la solution pour structurer la démarche de Qualité de Vie au Travail (QVT) au sein même de l’organisation.
Les missions du Happiness Manager
Le Happiness Manager pourrait bien devenir une fonction clé de la QVT dans les entreprises. Son rôle est de créer des conditions de travail favorisant le bien-être des collaborateurs. Ce poste nécessite d’avoir à la fois la vision globale de la vie de l’entreprise tout en étant à l’écoute des ressentis individuels, véritables critères de mesure de la réussite.
Ce nouveau métier intervient sur plusieurs composantes stratégiques de l’entreprise. Il se penche par exemple sur les outils et méthodes de travail pour identifier les points de friction dans les process et dans le matériel (notamment informatique). Il peut ainsi accompagner la transformation d’anciennes habitudes de management.
Le Happiness Manager peut également être un acteur du développement de nouvelles conditions de travail en promouvant le télétravail ou un nouvel aménagement des horaires. Ses missions peuvent inclure des réflexions et des actions autour du parcours individuel en entreprise, de la cohésion d’équipe et de la motivation.
Toutes ces missions viennent compléter le rôle premier du Happiness Manager : fédérer. Pour cela, il organise des événements en interne pour créer des temps informels et conviviaux. Il peut également mettre en place de nouveaux services tels qu’une conciergerie, des abonnements privilégiés en salle de sport, des espaces de détente, etc.
Ne pas tomber dans le rôle du gentil organisateur
La fonction de Happiness Manager est là pour répondre à des attentes réelles des salariés, notamment les jeunes générations. Il doit identifier les problèmes rencontrés par les collaborateurs de l’entreprise dans leur gestion du temps, leur évolution dans l’entreprise, leurs conditions de travail.
Le piège à éviter est la transformation du rôle de Happiness Manager en « gentil organisateur ». C’est-à-dire se limiter à l’organisation d’événements (déjeuner de Noël, soirée cinéma) qui, bien qu’étant appréciables, ne permettent pas de développer le bien-être au travail. Si les problèmes que rencontrent les collaborateurs au quotidien ne sont pas entendus et résolus, ces petits gestes n’apporteront qu’un bref moment de convivialité sans parvenir à développer une démarche de QVT durable.
Le rôle du Happiness Manager doit évidemment s’adapter à l’entreprise dans laquelle il s’intègre. Selon les fonctions déjà existantes, les accords existants, le nombre de collaborateur, il peut être autonome ou rattaché à des services comme les Ressources Humaines ou l’Environnement du Travail. Ce nouveau métier est bien entendu amené à évoluer pour gagner en efficacité et pouvoir s’adapter à un maximum d’organisations différentes.